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NOUVELLE VAGUE de Richard Linklater

  • Photo du rédacteur: Raphaël Chadha
    Raphaël Chadha
  • 7 oct.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 oct.


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LE MOT : FARAUD

Commençons par remercier Richard Linklater pour toutes les informations données au travers de son nouveau film Nouvelle Vague. Malheureusement, nous en resterons là dans les félicitations et encore, si elles étaient déjà totales. 


Linklater, donc, décide de revenir sur les pas de Jean-Luc Godard quand il crée A bout de souffle. Nous sommes plongés dans le financement, la recherche d’acteurs ou encore le tournage de ce métrage révolutionnaire. 


Ce biopic de Godard est à contre-courant de celui qu’avait déjà fait Michel Hazanavicius avec Le Redoutable (2017) : pas les mêmes époques godardiennes, l’un en couleur, l’autre en noir et blanc, Godard entièrement gentil pour l’un, et pour l’autre étant de plus en plus odieux. Même si le plus antérieur des deux est trop caricatural, on doit lui reconnaître sa tentative (en partie réussie) de reprendre les codes du réalisateur franco-suisse. Notamment en jouant avec les couleurs primaires qu’aimait tant Godard. Par ce procédé, Hazanavicius rentre dans l’idée de perspective-artistique, puisqu’il raconte la vie d’un artiste en l’entourant de ses codes artistiques. C’est un respect autant pour l’Homme et que pour sa création. 


Dans le cas du réalisateur de Boyhood on fait face à deux œuvres (À bout de souffle et Nouvelle Vague) que l’on reconnaît mais qui ne se calquent jamais. Il est dommage d’avoir privilégié le fond et encore très en surface fait d’une quantité faramineuse d’anecdotes, à la forme. Le 7ème art reste avant tout un support fait d’images qu’il faut parfaire. 


On se demande d’ailleurs si Richard Linklater n’a pas tenté de reproduire le manque de budget d’A bout de souffle au vu du rendu final du film, on en ressort avec un goût de court-métrage étudiant (que ce soit avec ces intertitres ou ces acteurs débutants).


Ce qui me rappelle que durant la projection du métrage en avant-première, deux hommes se sont insultés. D'autres, plus romantiques, diront "qu'ils se sont battus pour le film", voilà justement ce qui a manqué à Linklater : une conviction artistique.


Terminons ainsi : toutes ces reconstitutions cinématographiques autant qu’historiques nous font perdre l’argent qui avait déjà été dépensé autrefois. Donnez le aux jeunes, ils sauront quoi en faire et non quoi refaire. 


Comme eut dit Paul Auster : “le seul futur qui ne nous appartienne jamais est le présent que nous sommes en train de vivre.” 


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