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TANGERINE de Sean Baker

  • Noémie Wehrung
  • 23 sept. 2024
  • 2 min de lecture

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LE MOT : AUDACE



Tangerine, réalisé par Sean Baker, est une œuvre audacieuse et atypique. À travers l’objectif de son iPhone 5S et grâce ces comédiens en majorité de non-professionnels recrutés sur youtube et vine, ce road-movie urbain aborde avec sincérité les thèmes de la marginalité, de l’amitié et de la quête d’identité, tout en exposant une réalité souvent ignorée.

Sean Baker, cinéaste indépendant américain, est reconnu pour son approche naturaliste et sa capacité à capturer la vie des personnages en marge de la société. Avec des œuvres telles que The Florida Project et Starlet, il explore souvent les nuances et complexités de communautés invisibles aux yeux du grand public.

Un film vraiment puissant, drôle, touchant, à travers son intime manière de nous attacher à ses personnages, Sean Baker nous plonge dans une atmosphère unique, explorant diverses sous-cultures d’un Los Angeles à l’approche du crépuscule. Son choix de grand angle avec ces lentilles anamorphiques, exhibe ces décors et ces visages bruts presque déformés grâce à une fine ouverture de champ de l’iPhone et nous plonge face à la réalité de la rue. Les transitions osés de musiques dynamisent la première partie du film et lui donnent sa cadence. Les sur-exposition du jour, parfois maladroite et salissant le trottoir restent juste, dans la continuité du film jusqu’à virer dans les halo du soleil couchant et terminer dans les couleurs vives des néons de la nuit changeant complètement la teinte du film, en passant des lumières rouge aux lumières bleues on peut observer cette binarité qui rôde vers la fin du film, un double visage, une double personnalité, comme ces prostituées ou bien encore ceux qui ont recours à leurs services…


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